Spectacle « République Zombie » de Nina Santes
Trois interprètes explorent en mode bêtes de scène un « état zombie» des corps, des voix, du temps, de l’espace. Un spectacle chorégraphique paranormal qui augmente le spectre de nos perceptions esthétiques.
République Zombie interroge l’état zombie au sens d’un engourdissement du temps, des corps, du monde entier. Le zombie est double, victime aliénée et oppresseur condensés dans un même corps. Il erre, sans frontière ni géographie. Lent, sans but, il est une menace qui gagne toujours du terrain, parfois saisi de convulsions. À la manière d’un masque Sumérien, il est pétrifié, ni mort ni vivant, dépossédé. Un corps dissocié dont la maladie est une danse.
Au-delà de l’imaginaire populaire que la figure du zombie évoque à travers les films de genre, Nina Santes s’est intéressée à la métaphore sociale qu’elle pouvait convoquer. La pièce est nourrie d’un travail autour des chants saturés et des chants de gorge, dont la fonction traditionnelle est souvent de créer une zone de passage, un pont entre le visible et l’invisible, les morts et les vivants, le rationnel et le magique.
Issue de plusieurs générations d’artistes de théâtre ambulant et de la marionnette, Nina Santes débute sa carrière en tant que marionnettiste, avant de créer des pièces chorégraphiques et musicales. Sensible au croisement des pratiques et à l’art de la performance, elle développe régulièrement des collaborations avec le monde des arts visuels et plastiques, de la musique et de la mode.
Infos pratiques
Limites planétaires
- Hors limite
- Relations au vivant et non vivant